Histoire d'un aller et retour en Terre du Cantal

 
L'heure du départ approche, la Draisine qui va nous transporter pour ce voyage est en cours de chauffe, les fanaux sont en place.
 
Le voyage commence, une fois sortie des emprises de la gare de Riom-ès-Montagnes, la Draisine longe les anciens abattoirs (autrefois raccordés au réseau).
 
En ce premier jour du printemps, l'hiver fait encore résistance, la voie est saupoudrée d'une fine couche de neige.
 
Sur notre parcours, nous découvrirons des maisons de garde-barrière pour la plupart très bien entretenues.
 
Voici que se présente le premier tunnel, Lestampe, long de 1448m et dont la traversée va nous hisser sur les premières hauteurs de la vallée de la Petite Rhue.
 
Dès la sortie du tunnel de l'Estampe, un panneau indique que l'on approche de la halte de Barajol, sise après de viaduc éponyme.
 
La draisine s'engage sur le viaduc de Barajol, qui se présente sous ses plus beaux atours vu la météo de ce premier jour de printemps.
 
L'ascension sur la rampe quasi constante de 30/1000 continue, et nous allons traverser le viaduc de Pré de Rat.
 
Les occasions de faire entendre l'avertisseur sonore sont nombreuses, il y a beaucoup de PN sur la ligne.
 
Tout comme les viaducs et tunnels, les tranchées ouvertes sont assez nombreuses sur la ligne.
 
La sortie de cette tranchée ouverte amorce notre approche du tunnel de Montagnat (Montagnac) mais aussi du plateau du Cézallier.
 
Notre draisine se présente désormais pour traverser le tunnel de Montagnat (Montagnac).
 
Une fois le tunnel traversé, nous pénétrons dans les emprises de la Gare de Condat. C'est actuellement un lieu d'habitation.
 
Une fois le tunnel traversé, nous pénétrons dans les emprises de la Gare de Condat. C'est actuellement un lieu d'habitation.
 
La gare de Condat - Saint-Amandin étant traversée sans arrêt, notre entrée sur le Plateau du Cézallier est accueillie par une petite épaisseur de neige.
 
Circulant toujours sur une rampe quasi-constante à 30/1000, notre voyage continue pour bientôt atteindre le point culminant de la ligne.
 
Cette arrière-petite-fille d'un natif d'Apchon n'est pas insensible au paysage et à l'opportunité de voyager façon VIP. Ce voyage en draisine s'ajoute à son tableau de voyages ferroviaires, qui va de la machine à vapeur au TGV, en passant par les autorails à voie métrique, la voie de 60, de 1000, funiculaires, etc.
 
L'entretien de la ligne est un travail de longue haleine pour les bénévoles, de nombreuses traverses sont remplacées régulièrement. J'ai eu plaisir de voir que les jauges, les jalons, les indicateurs sont entretenus et en place.
 
L'ascension vers le Col de Pierrefite, point culminant de la ligne. Notez le PK488 qui indique la distance avec la gare d'Austerlitz, malgré la ligne interrompue en de nombreux points, dont le premier dans les années 50 avec la fermeture de Bort-Eygurande.
 
A droite, une ancienne exploitation de tourbe, qui était autrefois raccordée au réseau.
 
Nous voici au Col de Pierrefitte et le panorama sur les Monts du Cantal est à couper le souffle. Lors de la réservation du voyage, j'avais espéré secrètement "beau temps" + "neige" en options. Souhait exaucé...
 
Une fois le col franchi, commence un légère descente vers Lugarde. Deux chevreuils traverseront la ligne à cet endroit, sous nos yeux.
 
Le viaduc de Lugarde marque l'entrée dans la gare éponyme, qui sera notre point de rebroussement. L'Ecir, qui souffle avec entrain, marque le paysage avec de nombreuses congères.
 
La vénérable DU65-6-007 dans un décor qui ne peut laisser aucun ferrovipathe (voire, ferroviphile) insensible.
 
Nos hôtes nous proposent une promenade / ascension jusqu'au Suc du Chien.
L'épaisseur de neige est d'environ 20cm et l'Ecir souffle afin de bien dégager le paysage.
 
L'heure du voyage retour est arrivée, après quelques photos de famille pour immortaliser la pause en gare de Lugarde, nous reprenons la route vers Riom-ès-Montagnes.
 
Cette superbe ligne, qui reste l'une (si ce n'est LA) des plus belles lignes de montagne de France, quand on y réfléchit, n'aura pas fonctionné longtemps. Les CFHA et les volontés locales font qu'elle peut continuer de vivre.
 
Un nouveau panorama s'offre à nous, droit devant : le massif du Sancy et son sommet à 1886m.
 
Nos hôtes marquent un arrêt providentiel pour permettre cette superbe photo du Cézallier et du Sancy.
 
Ces arbres étaient plantés intentionnellement le long de la ligne pour faire office de pare-neige.
« de 2 »

Auteur/autrice : Stephane SIBOT

Bénévole pour Le Rail Ussellois depuis une quinzaine d'années, je participe à la présence en ligne de l'Association en apportant mon aide sur ses réseaux sociaux, son site Internet ainsi que sa boutique en ligne. Mes domaines de prédilections ferroviaires sont les lignes secondaires, les lignes de montagnes et plus particulièrement les secteurs Auvergne / Limousin et Jura. Des clichés d'autorails unifiés tels que les X 2400, X 2800 mais aussi de motrices telles que les BB 67400 et BB 66000 sans oublier les draisines D.U. suffisent à mon bonheur, d'autant plus si vous ajoutez de la neige dans le décor. Depuis peu, je m'intéresse également au modélisme et après avoir réalisé des mini-modules statiques au 1/87 pour étagères murales, je m'attaque à mon premier réseau en N (1/160) et Z (1/220) combiné (si si, c'est possible, avec un peu d'imagination...). Je partage volontiers les photographies et les documents issus de mes propres collections ou de celles qui m'ont été confiées.